Rien de nouveau sous le ciel du Mont-Gargan

II existe un conseil de quartier au Mont-Gargan qui se préoccupe de trouver des solutions à des problèmes quotidiens: voiries, saleté des rues, etc... Souvent, on entend les habitants soupirer: « Avant, c'était mieux ! ". Pourtant, un examen des archives municipales montre que des problèmes d'aujourd'hui étaient déjà débattus il y a quelques décennies. Au hasard, je voudrais vous montrer quelques exemples : 

CONSEIL MUNICIPAL DU 17 MARS 1899
Le talus, sur le côté nord de la rue du Mont-Gargan, présente de réels dangers. Les maisons sont élevées à la crête d'un talus de 2m50 à 3 mètres de haut, ne laissant, pour l'accès des maisons, qu'un passage libre de 1 m environ. Ce talus s'éboule sur un grand nombre de points. II y pousse des broussailles qui facilitent les escapades des gamins et dissimulent des ordures de toute sortes. La décision est prise de construire un mur de soutènement de 150 mètres. Rappelons qu'à la même époque, il n'y avait aucune construction de l'autre côté, entre la rue de Neuvillette et l'impasse Ste Geneviève. Une reprise des murs de soutènement est rendu nécessaire (C.M. du 29 avril 1926 ), mais rien n'était commencé au mois d'Août, ce qui inquiète la Ligue de défense des intérêts du Mont-Gargan. En 1929, le garde du corps, en haut du talus, consistait en d'anciens piquets de fer reliés par du fil de fer galvanisé, souvent dégradés par les enfants.

AVRIL 1934
Dans les rues hautes du Mont-Gargan, I'enlèvement des ordures se fait trois fois par semaine. Mais, rue de Pitres (actuelle rue Annie de Pène), certains habitants des rues en dessous continue de déposer des ordures près de la borne-fontaine et près de la boite aux lettres, car les camions-bennes ne peuvent emprunter ces petites rues. Ces ordures restent également là tout le dimanche. En 1936, on installe un panneau à l'angle de l'impasse Ste Geneviève, interdisant d'y déposer des ordures. En Juillet 1937, il est demandé d'interdire de jeter des ordures derrière l'école Jules Ferry et que le surveillant de voirie passe plus souvent. Enfin, le même mois, la mairie va installer une clôture légère en treillage, impasse Lebreton, pour faire cesser le dépôt d'immondices.

NOVEMBRE 1974
Les voies privées du Mont-Gargan, bien qu'équipées du tout à l'égout (commencé seulement en 1970, à partir du cimetière sur 3 kms pour 300 branchements d'eau et d'éclairage public) restent en friche, c'est à dire qu'aucun revêtement ne couvre la chaussée. En cas de pluie, ces rues deviennent des cloaques bourbeux. La raison est que faisant moins de 8 m de large, elles ne sont pas sur la liste des rues classées donc pas entretenues régulièrement par la ville. La rue du jardin de l'Aurore devra attendre pour recevoir le tout à l'égout. Je cite la raison: « les caisses sont vides. Dans un contexte économique stable, il eut été possible de consacrer de l'argent à quelques travaux supplémentaires. A l'heure où nous vivons, c'est impossible, I'excédent que le budget supplémentaire accusait assez exceptionnellement ayant été absorbé par les réajustements de prix ». Toute l'histoire se finit par une morale : ce n'est pas parce que des agissements néfastes ont duré pendant des décennies que cela justifie qu'ils continuent. Nos nouveaux comportements doivent s'appuyer sur la rupture. Le Mont- Gargan en profitera et il fera encore mieux vivre pour tous dans notre village.

© Copyright Dominique SAMSON - Juin 2006